Plymovent et la COVID-19
Plymovent suit de près la situation concernant le virus COVID-19.
Au fil des ans, les moteurs diesel modernes sont de plus en plus propres. Exprimé autrement : ils polluent de moins en en moins et émettent des fumées moins dangereuses. Les moteurs diesel émettent moins de dioxyde de carbone que les moteurs essence et de nombreux fabricants de moteurs diesel prétendent que la plupart des échappements diesel nocifs ont été réduits.
Plus tôt dans l’année, Bosch1 a annoncé une réduction sans précédent des émissions NOx grâce aux nouvelles technologies et déclaré que « les moteurs à combustion interne équipés d’intelligence artificielle ont un impact près de zéro sur la qualité de l’air ».
D’un point de vue environnemental, de telles avancées sont prometteuses. La réduction des gaz d’échappement dangereux et des particules est toujours une bonne idée. Il est cependant nécessaire de rappeler que l’échappement diesel n’est pas - et ne sera jamais - complètement propre et inoffensif. Certaines activités spécifiques telles que celles des pompiers, des mécaniciens, des opérateurs et autres, affrontent un plus grand risque sanitaire de par leur exposition prolongée à l’échappement de moteurs diesel.
Avec les nouvelles technologies des moteurs diesel et systèmes de filtration de gaz d’échappement et suite aux déclarations des fabricants de voitures, beaucoup pourraient penser que l’utilisation de systèmes d’extraction de gaz d’échappement est devenue superflue. Cette pensée est dangereuse. Bien que le niveau d’émission de dioxyde de carbone et d'oxydes d’azote soit nettement inférieur à celui des moteurs non équipés de filtres à particules diesel (FPD), d’autres substances présentent des risques.
Une étude publiée dans la revue Particle and Fibre Toxicology2 prouve que les émissions de particules ultrafines, inférieures à 10nm, et au poids insignifiant, issues de la combustion, posent toujours un problème important. Ces nanoparticules sont difficiles à mesurer tant dans les gaz d’échappement que dans l’air. D’autre part, leur activité biologique n’est pas prouvée, ce qui ne signifie pas qu’on peut les ignorer.
Les nanoparticules peuvent se déposer dans les voies respiratoires lorsqu’elles sont inhalées. Les particules inférieures à 100nm atteignent le système sanguin et peuvent être détectées dans d’autres organes que les poumons. En plus de leurs effets nocifs sur le système respiratoire et cardiovasculaire, elles peuvent toucher d’autres organes. Imaginez l’effet de nanoparticules, même inférieures à 10nm, sur la santé. Il peut être plus grave qu’on le pense de par leurs très faibles concentrations de masse.
Une étude3 récente sur l’efficacité des filtres à particules a démontré que les particules inférieures à 10 Nm n’étaient pas suffisamment enlevées par les filtres à particules.
Même en ignorant les problèmes liés aux particules inférieures à 10nm et en croyant les fabricants de véhicules lorsqu’ils déclarent que ces nouveaux moteurs diesel équipés de filtres à particules sont très propres, il faut garder en tête que les filtres sont testés uniquement sur des véhicules neufs dans un environnement contrôlé. Volvo a publié récemment une déclaration4 après avoir détecté que « les composants de contrôle des émissions utilisés sur certains marchés se dégradent plus rapidement que prévu ». Ce problème concerne les bus et les camions vendus majoritairement en Amérique du Nord et en Europe. Les moteurs touchés atteignent les limites d’émissions d’oxydes d’azote lors de leur livraison, mais dépassent fréquemment ces limites. Au moment de la publication, aucune analyse complète du problème n’avait été réalisée, mais il apparaît clairement qu’il est insuffisant de s’appuyer uniquement sur ces filtres à particules.
Il est encore trop tôt pour que les fabricants des moteurs diesel puissent affirmer que les nouvelles technologies de combustion et d’échappement ont permis de réduire la majorité des gaz d’échappement diesel toxiques. Même si cette affirmation est vraie en ce qui concerne les émissions de dioxyde de carbone et d’oxyde d’azote, mais les particules plus fines et potentiellement dangereuses ne sont pas filtrées ce qui signifie que les activités sur les véhicules moteur diesel en marche dans des environnements clos représentent encore un important risque sanitaire.
Pour un environnement de travail sûr et sain, il est fortement conseillé de ne pas s’appuyer uniquement sur les technologies et déclarations des fabricants de véhicules, mais de continuer à utiliser des systèmes d’extraction de gaz d’échappement de véhicules.
2) Pedata et al. Oublions-nous les particules plus fines, inférieures à 10 nm, générées par la combustion ?https://www.researchgate.net/publication/283974348_Are_we_forgetting_the_smallest_sub_10_nm_combustion_generated_particles
3) Sirignano et al. Filtration et coagulation efficaces des particules inférieures à 10 nm générées par la combustion.
https://www.researchgate.net/publication/323515261_Filtration_and_coagulation_efficiency_of_sub-10_nm_combustion-generated_particles
4)https://www.volvogroup.com/en/news-and-media/news/2018/oct/news-3085515.html
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